13 mars 2007

I love rock'n'roll

Deux guitares, une basse, un clavier et une batterie… Quoi de mieux pour jouer du rock’n’roll ? Et bien rien !
Une salle rectangulaire, avec d’un côté une scène, de l’autre un bar, et entre les deux, 300 personnes… Quoi de mieux pour jouer du rock’n’roll ? Et bien rien !
Un guitariste chevelu, aux joues creusées et recouvertes d’une barbe faussement négligée… Quoi de mieux pour jouer du rock’n’roll ? Et bien rien.

Car il s’est bien agi de rock’n’roll, vendredi dernier à la Boule Noire, jolie salle jouxtant la Cigale. Et ceux qui nous ont gratifiés de ce concert ne sont autres que les Rita Mitsouko, qu’il n’est nul besoin de présenter mais dont on peut toujours parler tant ils parviennent à se renouveler à chaque nouvel album.

Les années ont sur Catherine Ringer un effet plus qu’enviable. Non contentes de ne pas altérer sa voix aux graves suaves et aux aigus percutants, elles donnent au personnage une élégance et une grâce que je ne lui connaissais pas jusqu’alors.
Fred Chichin n’est pas en reste. Savoureux mélange entre Jean-Hugues Anglade dans 37°2 le matin et Jean Rochefort aujourd’hui (si si je vous assure), il traîne toujours cette mine patibulaire, cette gueule, sur laquelle le plus petit rictus trahit un bonheur immense d’être sur scène.

Et la musique dans tout ça ? Un concert en deux sets, le premier présentant les morceaux de l’album à paraître fin mars, le second reprenant des chansons des précédents opus. Mais pas de nostalgie à outrance : hormis « C’est comme ça », les Rita n’ont pas entonné les tubes qui ont fait leur succès dans les années 80. Ces tubes, justement, ne seraient-ils pas la pommade que passent les groupes en manque de nouvelles bonnes chansons sur les oreilles d’un public qu’il faut bien tenter de conserver ? Alors, même si comme beaucoup, j’aurais aimé brailler sur Marcia Baila ou encore sur Andy, et bien je remercie les Rita Mitsouko de ne pas sombrer dans une pusillanimité qui les empêcherait d’innover encore et toujours.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y aurait du Jean Rochefort chez Fred Chichin…
J'avoue que je n'y avais pas pensé, mais ton illustration rend la comparaison plus que juste : frappante.

Soliloqu(eur) a dit…

Peut-être entendra-t-on un jour Fred Chichin commenter les épreuves équestres des JO… Mais je crois que je pousse la comparaison un peu loin.

 

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