25 mai 2007

Georges Solar vs Mc Brassens

Il n’a ni la moustache de l’un, ni la casquette de l’autre, mais Alexis HK est pourtant bien une sorte de croisement entre Brassens et un rappeur. Brassens de par ses textes narrant des histoires et empreints de poésie, “Son histoire à lui / Celle de celui / Qui partit un jour pour où”. Le rap de par son flow, une diction particulière et assez inimitable, qui lui permet de faire entrer dans une mesure bien plus de mots que de temps. “Ecoute un peu l’histoire de Mitch le vengeur / Ecoute toujours tes rêves même si ton père te fait peur”.
Alexis HK, c’est aussi une voix, sépia, aux accents d’une époque révolue mais ne sombrant pas dans une nostalgie larmoyante. Une voix au service de textes finement ciselés “En noircissant le blanc, j’effaçais bien des peines”. Car la plume de monsieur HK est habile, son lexique est riche. L’équilibre est précaire lorsqu’on ose quelques préciosités tout en s’interdisant de tomber dans le discours ampoulé.

Mais plutôt que de sombrer dans le dithyrambe, la meilleure chose qu’il me reste à faire est de vous conseiller l’écoute de quelques de ses morceaux en visitant cette page.

09 mai 2007

Retraite OCB (Odet-Cascadec-Bolloré)

Pour prendre l’entière mesure de ma nouvelle fonction, en peser les responsabilités, les devoirs et les obligations, réfléchir à la composition de l’équipe qui m’accompagnera dans mon ambitieux projet de rénovation de mes idées, j’ai décidé de m’accorder une semaine de méditation dans un lieu tenu secret.
Loin de tout confort matériel (wc sur le palier, pas de douche haut-débit, ni bistrot, ni bureau de tabac, ni maison de la presse à moins de 2,5 km, etc.), je m’adonnerai aux plaisirs trop rares de la France qui se lève tard. De la France qui n’en branle pas une sur une chaise longue, regrettant de s’y être installé sans avoir préalablement pensé à se servir un café et pestant d’avoir laissé ses cigarettes sur une table distante de plus d’un bras. Un grand bol de nature, saupoudré de pollen pour entretenir un terrain allergique plus fertile qu’un champ de maïs transgénique !
Et la mer, je ne vous ai pas parlé de la mer ! Une mer à 12 °C capable de raffermir les chairs des plus flasques d’entre nous. Ou plutôt d’entre ceux que cette température ne rebute pas. Personnellement, cette fraîcheur me fait préférer les plaisirs de l’estran à ceux de la baignade. Ce n’est pourtant pas le courage qui me fait défaut car j’ose plonger sans rechigner dans un liquide à 10-12 °C s’il vient de Bourgogne et répond au nom de Chablis. Pour éviter l’hydrocution, je commence doucement, par le nez, laissant le temps à ma bouche de prendre la pleine mesure (et oui encore cette pleine mesure) de ce qui l’attend. Puis je me lance dans une douce dégustation. C’est tout l’honneur que l’on réserve au premier verre ; j‘épargne généralement au dixième ce cérémonial !
J’ai conscience que, rompus à la communication et à l’analyse de l’image, certains d’entre vous verront dans ce récit des signes ostentatoires de vacances, mais ne vous méprenez pas : il s’agit bien d’une retraite que je m’offre aujourd’hui, ne sachant si elle pourra m’être assurée plus tard.

01 mai 2007

Les (He)RG(é) vont chez Pic(c)ard

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite.
Mais là quand même, c’est troublant…
A gauche, Auguste Piccard, physicien suisse de la première moitié du XXe siècle, père du bathyscaphe, le premier sous-marin dédié à l’exploration des abysses.
A droite — est-il besoin de le présenter —, le fameux Professeur Tournesol, inventeur de son état. Il est pour les sourds ce qu’Amadou et Mariam sont pour les aveugles… Quoi que ce dernier point soit discutable.

(Note aux aveugles qui me lisent : ne voyez pas la moindre attaque dans ces propos que les sourds pourront réécouter prochainement sur ma webradio.)

 

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