08 novembre 2006

Blanche

Blanche s’élance d’un avion, parachute sur le dos, et profite alors de l’espace qui fait la vie. Son compagnon n’ose la suivre, trop inquiet de ce qui l’attend dehors. Ce n’est que lorsque Blanche lui annonce qu’elle est enceinte qu’il se jette à son tour dans le vide. Mais son vide à lui est une histoire d’amour, ponctuée d’appels téléphoniques mystérieux et d'un voyage vers une île non moins mystérieuse.
Un malaise dans un train et voilà Blanche et le narrateur accueillis par un couple dans une ferme. Loin de tout, mais sous un ciel où planent des parapentes comme autant d'étoiles filantes en plein jour. Le ventre de Blanche change. Leur enfant y vit comme ses parents dans la caravane qui leur fait office de maison. Blanche, elle, reste attirée par le vide.

Le rêve d’un saut en parachute dans le seul but de revivre sa naissance une seconde fois.

On sort de Blanche comme d’un rêve. Convaincu, à juste titre, d’avoir passé un moment délicieux ; incapable de décrire précisément les éléments qui ont bâti cette sensation douce. Et c’est là le talent de Patrice Pluyette. Son style à la fois concis et aérien, n’usant que de phrases courtes et d’un vocabulaire simple, sert une poésie sensible et accessible qui crée une véritable intimité avec le lecteur.

Blanche, Patrice Pluyette (éd. Seuil)
 

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