03 octobre 2006

Corpus Christine

Un coup de foudre, une idylle de 12 ans, puis une chute. La chute d’un toit, certes, mais aussi et surtout une descente en enfer. Condamné à demeurer en position horizontale, l’homme ne peut être que spectateur de la transformation de sa femme en un bourreau dont la négligence n’a d’égal que sa cruauté. Affamé, cloîtré dans une chambre à l’atmosphère méphitique, il sombre doucement dans la démence, se convainc que sa femme a ourdi ce complot dès les premiers jours de leur relation. Il oscille alors entre la haine née de son envie de survivre et un amour masochiste, « stockholmien », qui fait du corps adipeux de sa femme un objet de fantasme.
Lire Corpus Christine, c’est accepter d’être l'interlocuteur d’un anti-héros notoire qui n’hésite pas à malmener son unique confident : le lecteur. Et c’est alors au tour du lecteur de se faire masochiste. N’en déplaise à certains. Pas à moi.

Corpus Christine, Max Monnehay (éd. Albin Michel)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon, il faudra repasser sur mon blog pour le "podwrath" de Max Monnehay!

Soliloqu(eur) a dit…

Je ne manquerai pas ce rendez-vous.

 

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